L'ANGE de Grosny de Asne Seierstad

Publié le par troumoulou

☆☆☆☆★ Quatrième de couvertureL'ange de Grosny

Dix ans après son premier voyage en tant que correspondante de guerre, Asne Seierstad décide de retourner en Tchétchénie. Elle se rend alors compte que la tragédie continue en dépit de l'indifférence de l'opinion publique, laissant dans son sillage une société défigurée et un lourd tribut à payer pour ses enfants. A travers le récit des voyages qu'elle a entrepris dans le plus grand secret, de ses multiples rencontres avec les Tchétchènes - dont une femme héroïque, Hadizat, surnommée " l'ange " -, et l'évocation en toile de fond de la violente histoire du Caucase, l'auteur livre une exploration unique et poignante de la vie quotidienne dans une des régions les plus dangereuses du monde. Par l'auteur du Libraire de Kaboul : 
Les dégâts de la guerre au quotidien

L'auteure

 Asne Seierstad est une journaliste indépendante norvégienne diplômée en russe de l’université d’Oslo. Elle a reçu plusieurs prix nationaux et internationaux pour ses travaux de journaliste et son livre « Le libraire de Kaboul », écrit en 2002, a été un succès international.

Résumé

Alors qu’elle était journaliste débutante, Asne Seierstad décide de se rendre en Tchétchénie par elle-même sans l’aide d’aucun organe de presse. Elle devra donc faire appel à l’armée pour le voyage et à l’arrivée, elle se débrouillera entièrement seule avant de rencontrer d’autres journalistes dont Martin Adler, un free-lance suédois qu’elle accompagnera pour une série de reportages dans une Tchétchénie déchirée par la première guerre sous Eltsine. 

Dix ans plus tard, Asne décide de retourner en Tchétchénie afin de constater de visu de quelle façon le pays a évolué sous le gouvernement de Ramzan Kadyrov. Cette fois, elle est invitée par le président lui-même. Sous des dehors radieux, elle se rend compte que la réalité est bien différente du paradis tant publicisé par le régime Kadyrov. Certes Grozny s’est refait une beauté et toutes traces de guerre et de destruction ont été gommées mais la reconstruction s’est déroulée à la hâte et les immeubles sont vite et mal construits. Asne le constate lorsqu’elle prend possession de la chambre d’hôtel qui lui a été assignée. Le plafond fuit et se détache par plaques, plusieurs carreaux manquent dans la salle de bain et la toilette est branlante. Pourtant, l’immeuble n’est vieux que de deux ans. Elle brosse un compte rendu des différents événements auxquels elle a assisté entre autres l’investiture de Ramzan comme président, la visite du « Château de la jeunesse », l’inauguration du stade Dynamo dans lequel le père de Ramzan a trouvé la mort suite à un attentat à la bombe et qui a été entièrement reconstruit, sa visite au village de Tsentoroï, le fief du clan Kadyrov, son entretien avec le président etc…

Asne fera aussi la connaissance d’un couple de tchétchènes, Hadizat et Malik, qui ont décidé de venir en aide aux orphelins de Grozny en ouvrant un établissement destiné à les loger, les nourrir et leur donner une éducation convenable. Elle rencontre le père de Hadizat qui lui relate son vécu lors de la déportation de 1944 sous Staline et des souffrances et horreurs dont il a été témoin.

L'ange de Grozny, c’est Hadijat, qui accueille dans son appartement une douzaine d’orphelins. Avec son mari, Malik, elle les élève comme s’ils étaient ses propres enfants. Grâce aux soins du couple, la plupart de ces sans-famille réapprennent à vivre, retournent à l’école, s’épanouissent autant qu’il est possible de le faire quand on a tant souffert. Mais d’autres, comme Liana, 16 ans, et son frère Timour, 11 ans, sont trop marqués par ce qu’ils ont vu et vécu. Ils ont trop de colère en eux, "c’est comme un incendie, ça brûle, ça pique", explique Timour à Åsne à la suite d’accès de colère.

Mon avis

Certains passages donnent la chair de poule tellement ils sont durs, il reste que c est un livre qui m'a beaucoup appris sur le conflit russo-tchetchene.

Un conflit que je connaissais mal, j'ai découvert cet aspect très rude de la guerre en Tchetchenie et j'ai appris que pendant la seconde guerre mondiale Staline a déporté vers  le kazhastan et le kirghizistan, dans des conditions effroyables, un tiers de la population tchetchene  qu'il accusait de collaboration avec les allemands. 

L'auteure livre une exploration poignante de la vie quotidienne dans une des régions les plus dangereuses du monde. C'est à travers les récits des personnes rencontrées que l'auteure nous fait vivre le quotidien de ces populations. Les histoires, les descriptions des situations sont souvent très dures et violentes, comme l'etaient ces conflits.

Publié dans Lecture

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