Bel-Avenir de Akli Tadjer

Publié le par Troumoulou

Quatrième de couverture ☆☆★★★

Bel-Avenir - Akli Tadjer

Bel-Avenir ? Une cité HLM en lisière de nulle part Qui vivaient là ? Une flopée de Noirs, d'Arabes dont Omar Boulawane et Godasse, le seul Blanc de ces barres de béton brut. Omar et Godasse, une belle paire d'amis qui se sont perdus de vue lorsqu'on a rasé leur Bel-Avenir. Devenus de vieux trentenaires, ils font le point. Godasse est resté un beau gosse qui vend ses charmes à de grandes bourgeoises finissantes. Omar, le narrateur, vient d'être engagé dans un journal sur des critères qui n'ont rien à voir avec ses talents et qu'on qualifie désormais de " discrimination positive ". Aie ! C'est là que tout dérape. Pour une fois que sa tête de métèque l'aide à décrocher du boulot... Bel-Avenir est un roman trépidant, cruel, drôle, où l'on se coltine sans retenue à son sort, où l'on croit toujours aux miracles de demain. Bel-Avenir est aussi un roman d'amour. Omar tombe fou amoureux d'Angélina, petite fleur du Burkina. Mais surtout, Bel-Avenir est un conte de fées social qui pourrait commencer par : " II était une fois Omar Boulawane... " 

Mon avis

Contrairement à ce qu'indique la couverture, ‘Bel-Avenir' n'est pas un roman, ou, pas seulement. 
C'est une galerie de portraits avec pour sujet principal, les beurs et les sans papiers.
Celui d'Oumar Boulawane, Arabe trentenaire, recordman des CV sans réponses. 
Celui d'Oscar Godaski, son seul ami d'enfance - les autres "pourrissent en prison" -, surnommé Godasse parce que son père était vendeur de chaussures. 
Odette, la voisine, à la recherche de l'homme de sa vie, ou de sa nuit. 
Et Angelina, la déesse noire, trop occupée à nettoyer les cages d'escalier pour fêter son embauche au très réactionnaire journal le Nouveau Siècle. 
C'est aussi une fable morale du XXIe siècle qui est un pied de nez à une certaine vision de la France, de ses immigrés et de leur intégration.
c'est aussi un roman d'amour ou Oumar tombe fou amoureux de la belle Angelina et va tout faire pour qu'elle et les délaissés du squat de la rue Tanger obtiennent des papiers.
Une satire sociale où l'on pourrait croire au miracle chez ces laissés-pour-compte de Paris 19°. Drôle, émouvant. 
Malgré tout les ficelles et clichés sont un peu lourds et si ce roman se lit facilement, ce ne fut pas un coup de coeur.  

L'auteur

Akli Tadjer est né à Paris en 1954. Romancier et scénariste, il a notamment participé à l’écriture d’épisodes de la série Maigret, d’après Georges Simenon.

Akli Tadjer est l’auteur de huit romans, dont trois, Le Passager du TassiliLe Porteur de cartable, et Il était une fois... peut-être pas ont été adaptés pour la télévision. Son dernier roman La vérité attendra l'aurore est sorti aux éditions Lattès en 2018.

Chacun de ses romans a été remarqué par la critique :

en 1984, Les A.N.I. du Tassili (Le Seuil) reçoit le prix Georges Brassens avant d’être adapté pour la télévision ; 

Courage et patience (Lattès, 2000) est couronné par le Grand Prix du Var ;

le prix Maghreb-Méditerranée-Afrique de l’ADELF Ville de Paris lui a été décerné pour Le Porteur de cartable (Lattès, 2002), roman qui a donné lieu à un téléfilm ; enfin, Il était une fois… peut-être pas (Lattès, 2008) a obtenu le prix des lectrices aufeminin.com. Il est aussi l’auteur de Bel-Avenir (Flammarion, 2009), prix Eugène Dabit du roman populiste, La Meilleure Façon de s’aimer (Lattès, 2012), Les Thermes du paradis (Lattès, 2014) – qui a reçu le prix Albert Bichot – et La Reine du tango (Lattès, 2016), qui a reçu le prix Nice Baie des Anges 2016. Son dernier livre, La vérité attendra l’aurore, a paru en 2018 chez Lattès.

 

Publié dans Lecture

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